10 CONSEILS POUR FAIRE UN PUZZLE 1000 PIECES, PAR POULPY LE POULPE.
Vous cherchez la méthode infaillible pour réussir un puzzle en général, et un puzzle du Poulpe en particulier ? Vous êtes au bon endroit !
Patience, concentration et mémoire sont les qualités requises pour un puzzle, et il est préférable d’aborder un 1000 pièces avec un minimum d’organisation. Mais c’est à vous de voir.
Je vous propose de faire l’exercice avec le puzzle du jour : Borealis des Puzzles du Poulpe. Vous avez de la chance, c’est un excellent exemple, je le dis en toute objectivité. Allez hop, c’est parti.
1. Préparer le terrain.
Commencer par relever la taille du puzzle, précisée sur la boîte, est une bonne façon de savoir de quelle place disposer dans sont petit intérieur douillet. L’espace n’étant pas extensible, le mieux est sans doute de pouvoir déplacer son puzzle, en le disposant sur une planche en bois ou une plaque de carton épais. Chez le Poulpe, nous avons opté pour une planche en contreplaqué de 52 x 73 cm, adaptée au format de notre 1000 pièces. Il existe aussi des tapis spéciaux qui permettent de le rouler (mais pas de le fumer plus tard).
2. Analyser les forces en présence : les différentes formes de pièces.
Après avoir extrait les pièces de leur sachet (en papier kraft recyclé, le Poulpe n’aime pas le plastique), il est utile d’y jeter un œil attentif : couleurs dominantes, détails caractéristiques, trouvailles immédiates…
On peut distinguer 6 formes de pièces, selon leur découpe, chacune d’entre elles présentant de nombreuses variantes. Voici comment nous pourrions les décrire :
Les angles
Il y en a quatre, on les identifie facilement grâce à leur angle droit à 90 degrés caractéristique. Normalement, vous devriez arriver à les reconnaître, même parmi les 1000 autres pièces. Si vous ne parvenez pas à franchir cette étape, refermez simplement la boîte et rallumez votre ordinateur.
Les bords droits
Assez simples à trouver dans un premier temps, ils vont vous permettre de créer le contour du puzzle, le cadre qui vous rappellera chaque jour que lorsqu’on dépasse les bornes, il n’y a plus de limite. Vous ne construirez pas forcément la bordure entière du premier coup, mais ça va venir assez vite.
Les “H”
Leur nom est en rapport avec la forme de la lettre « H ». N.B. C’est valable quand on place les pièces à l’horizontale (sinon il faut bien reconnaître que ça ne ressemble à rien). Ce sont les plus nombreuses et vous aurez plaisir à en découvrir les subtiles variations…
Les bonshommes
Reconnaissables grâce à leur tête, leurs bras et leurs pieds volumineux ou chaussures légèrement difformes, elles sont moins fréquentes. C’est d’ailleurs ce qui fait leur intérêt et les rend plus faciles à placer.
Les biscornues à 2 ou 3 têtes
Peu nombreuses elles aussi, ces pièces entrent également dans la catégorie des pièces « spéciales », ce qui est tout à leur honneur. “Généralement, les pièces spéciales s’imbriquent ensemble” C’est une championne belge de puzzle qui le dit !
Les autres…
Si vous trouvez un autre type de pièce, ce n’est pas un Puzzle du Poulpe et vous vous êtes fait avoir. Mais c’est vrai que certains puzzles proposent d’autres formes.
Au cas où cela vous arriverait, merci de nous envoyer une photo.
3. L’art de la méthode (ou pas)
L’usage, issu d’un long héritage du puzzle (depuis sa création en 1760, par John Spilsbury qui a eu l’idée de découper des cartes géographiques), veut que l’on commence par les bordures avant de s’attaquer au monde chaotique qu’il va bien falloir faire exister au cœur de ces frontières. Il faut dire que ça facilite bien le travail, et que cela produit rapidement des résultats très gratifiants. C’est donc parfait pour s’y mettre.
N’oublions pas de préciser qu’il est conseillé de s’aider du modèle pour reconstituer l’illustration. Chaque boîte des Puzzles du Poulpe contient d’ailleurs un poster grand format avec l’image de référence.
Une fois le cadre de pièces emboîtées mis en place, viendra le moment de remplir le cœur du puzzle, en partant du plus identifiable avant les secteurs plus complexes (les aplats unis d’une même couleur par exemple).
Cette méthode répond à une approche très rationaliste et plusieurs courants philosophiques peuvent tout à fait cohabiter : hédoniste, existentialiste ou relevant du stoïcisme le plus radical : « bon ok, celui-là, je me le fais sans le modèle, une main dans le dos et les yeux bandés ». Bonne chance.
Pour le puzzle Borealis, l’équipe du Poulpe a procédé dans un certain ordre et selon l’inspiration (voir les détails en fin d’article)…
Il est aussi tout à fait possible d’assembler un puzzle sans aucune méthode. C’est la garantie d’y passer un nombre d’heures incalculable et il n’y a rien à redire si c’est l’effet recherché…
4. Le tri sélectif : répartir les pièces par couleurs ou par motifs.
Vous l’aurez remarqué, les pièces de puzzle arborent chacune une ou plusieurs couleurs, agrémentées d’éléments plus ou moins reconnaissables : points, traits, lignes, formes géométriques, etc. C’est donc ce qui va naturellement guider votre tri.
Il vous faudra répartir les pièces sélectionnées dans plusieurs récipients adaptés, comme des petites boîtes en carton (pas de plastique chez le Poulpe, merci) ou des bols. L’idée étant de les avoir bien sous les yeux quand vous ferez vos recherches sur certaines parties de l’image.
5. Ne pas bloquer trop longtemps sur une pièce introuvable.
Il y a toujours un moment où ça coince… Evitez à tout prix d’en faire une affaire personnelle. Changez de zone et d’univers visuel, plutôt. De toute façon, ça ne rate jamais : vous tomberez dessus par hasard et vous la reconnaîtrez tout de suite parce que vous l’aurez mémorisée. Changer de zone apporte de la fraîcheur et un regard neuf régénérateur.
S’il vous arrive de ne plus progresser du tout, essayez de changer de point de vue, en inversant le sens de votre puzzle et de l’image de référence par exemple : de nouvelles relations entre les formes et les couleurs apparaîtront et il est fort possible que vous vous mettiez à assembler les pièces en série ! C’est assez satisfaisant.
6. Une astuce en cas de doute sur un bon assemblage : retourner les pièces.
Certaines pièces poussent la fourberie jusqu’à s’imbriquer presque parfaitement alors qu’elles n’ont rien à faire ensemble. Plutôt que de perdre son sang froid en les projetant contre un mur ou au visage de votre conjoint(e), il est préférable de les retourner du côté sans couleur : il sera plus évident de repérer de minuscules interstices, qui seront la preuve que là, ça ne colle pas du tout en fait (mais alors pas du tout).
7. Conseil de poulpe : faire des pauses et laisser notre cerveau travailler en tâche de fond.
C’est l’un des grands enseignements de la pratique du puzzle, et l’on s’aperçoit au passage qu’il est transposable à d’autres aspects de l’existence : plus on s’acharne sur un problème, moins on trouve de solution.
En cas de gros blocage, c’est le moment de lâcher prise et d’aller faire autre chose, pour revenir encore plus fort avec l’esprit plus clair.
8. Conseil avisé (ou avis conseillé) : éloigner nos animaux les bêtes de la zone de puzzle.
Si vous avez un chat, vous remarquerez qu’il suffit de s’installer à sa table à puzzle pour qu’il vienne irrémédiablement s’allonger en travers du magma coloré qui avait déjà du mal à ressembler à quelque chose. C’est clair que ça n’aide pas.
D’autres espèces ont une fâcheuse tendance à confondre les pièces avec leurs friandises préférées. Bref. Une certaine vigilance s’impose.
9. Surveiller (un peu) la pendule.
Que celui ou celle qui n’a jamais connu la fameuse “faille temporelle puzzlesque” me jette la première pièce. Vous savez, quand vous vous apercevez qu’il est deux heures plus tard que prévu ?… Rien de grave cependant. C’est quand même le signe que vous avez plutôt passé un bon moment.
Il est aussi très probable qu’immédiatement après avoir triomphé de votre 1000 pièces (bravo), vous ressentiez le désir irrépressible d’en commencer un autre. Là, on ne peut pas grand chose pour vous. Ah si ! Tiens, donc. Et si vous enchaîniez sur un autre puzzle de notre magnifique collection ?
10. La dernière pièce…
Il ne s’agit pas ici de vous expliquer où la placer (!) Mais plutôt de vous inviter à célébrer un moment d’extase hors du commun. Ahh ! Ce plaisir jubilatoire d’avoir enfin réussi à vaincre l’adversité… Cette sensation physique inégalée de la dernière pièce qui s’enfonce parfaitement sous notre doigt dans le dernier espace libre, tout en venant enfin révéler l’illustration sublime dans son absolue totalité (j’exagère à peine).
En cas de pièce manquante – disparue dans l’aspirateur ou ingurgitée par l’un des protagonistes cités au point 8 – le service exclusif « pièces et main d’œuvre » des Puzzles du Poulpe vous la remplacera gratuitement et sans rechigner.
Notre voyage aux îles Lofoten avec le puzzle du jour, Borealis.
Le Puzzle du jour dont il est question, “Borealis”, signé par l’artiste Clémence Polge, représente une aurore boréale (on s’en serait douté) aux Îles Lofoten en Norvège.
Et c’est en duo que la dream team du Poulpe s’est lancée à la découverte de ces contrées du grand nord. Parce que faire un puzzle, c’est encore mieux à plusieurs.
Résumé de l’aventure :
Début classique et peu inventif par le cadre (ce qui ne nous a pas empêché d’intervertir par erreur des pièces sur le bord supérieur, dans la partie noire, compromettant l’ajout de nouvelles pièces dans ce secteur).
Nous avons ensuite commencé l’intérieur par ce que l’artiste place en général à la fin : la signature (bon, il faut dire aussi que c’était le plus aisé).
Poursuite par le plus haut sommet de la montagne, puis la partie centrale :
– le village, assez facile car les maisons sont bien différenciées avec leurs lignes, petites fenêtres et tuiles des toits.
– les séchoirs à morues, qui ne sont pas une insulte mais un procédé ingénieux de conservation du poisson. Il y en a trois dans ce puzzle, qu’il ne faut pas confondre avec les pilotis des maisons.
– la berge enneigée avec ses jolies pierres colorées…
Les pièces quadrillées et celles avec des lignes sont assez simples à assembler, surtout si l’on se base en même temps sur leurs différentes formes.
L’aurore boréale s’est révélée plus exigeante avec ses parties vertes striées de blanc, au milieu desquelles les volutes noires et blanches ont constitué un guide appréciable.
La difficulté majeure reste bien sûr les aplats (le noir du ciel avec de minuscules étoiles en haut et le bleu-vert de la mer en bas). Mais c’est tout à fait surmontable, et même très gratifiant quand on réalise qu’on avance assez vite avec un peu de persévérance en se concentrant sur les micro variations de matière et les formes des pièces.
De nombreux tentatives hasardeuses du type « j’essaie celle-là, on verra bien si ça rentre » ont même porté leurs fruits, au-delà de toute espérance. Le talent, peut-être ? La chance, plutôt.
Pour conclure.
Cette escapade boréale nous a permis de ressentir tous les bienfaits du puzzle (relaxation, stimulation du cerveau, déconnexion…) avec ce quelque chose en plus qui tient au plaisir de réaliser son propre puzzle.
Borealis est d’un niveau assez abordable et offre juste ce qu’il faut de résistance pour savourer la fierté de l’avoir terminé. À l’arrivée, on a le sentiment d’avoir voyagé loin, dans un très bel endroit apaisant, en s’étant clairement amusé.
Un grand merci à Clémence Polge pour sa créativité et la qualité de son illustration.
Je vous invite à découvrir ici d’autres facettes de son travail.
Salut Poulpy,
J’ai acheté deux puzzles du Poulpe (via Bien ou Bien) et je viens de finir Borealis en une journée (bon je n’ai fait que ça de ma journée…).
Les motifs donnent de bons repères alors pour changer, j’ai commencé par les traits blancs sur fond bleu du haut. Et j’ai eu le même problème avec les pièces noires… plusieurs essais/erreurs avant de trouver la bonne disposition. Puis j’ai fait le bas, mais j’ai gardé le village pour la fin 😉
Sinon je voulais vous féliciter pour la qualité de vos puzzles, tant au niveau des illustrations (j’ai le poulpe aussi), que de la qualité des pièces et de la démarche de recyclage. J’ai hâte de voir vos prochaines sorties !
Merci pour ce commentaire et le détail de votre méthode !
Vous faites partie des plus rapides sur Borealis, bien joué 😉 Le Kraken devrait normalement prendre plus de temps, il se mérite l’animal !…